S’éduquer, découvrir, se mobiliser
Model European Parliament Arnhem, Bruxelles, Maastricht 04/02 -12/02 2017

 

Le MEP cet hiver se tenait à Arnhem, Bruxelles et Maastricht. Pour la première fois, le MEP tenait une session dans trois villes et il était organisé par des « youngsters », d’anciens délégués du MEP, âgés de 18 à 25 ans.

A Arnhem, les délégués auront été reçus dans des familles d’accueil, occasion de découvrir des aspects du mode de vie hollandais. L’une des déléguées françaises a ainsi été logée à bord d’un ponton ancré sur un polder. A l’occasion de la soirée culturelle à l’église Saint Eusebius, les familles d’accueil ont aussi démontré ce que signifiait le « dutch way of life », fait de décontraction et d’une capacité sans pareille à ignorer les convenances dans ce qu’elles ont de rigide pour faire la fête.

Dans un pays où la pratique religieuse a beaucoup diminué, nombre de lieux de cultes comme Saint Eusebius sont désaffectés et réaffectées à d’autres usages. A Maastricht plusieurs édifices religieux abritent désormais des antennes de l’université locale ; il n’existe donc pas de campus unique hébergeant les étudiants à l’extérieur de la ville ; elle a ainsi un petit air d’Oxford ou de Cambridge, avec des myriades d’étudiants sillonnant le centre-ville sur leurs vélos. L’Eglise des dominicains, depuis 1805, a servi successivement d’entrepôt, de parc à bestiaux pour les jours de marché, de salle de concert, de salle d’exposition, de parking à vélos et enfin de librairie : ce dernier usage est fort réussi puisqu’une structure d’acier sur trois étages abrite les rayons et permet de voir la voûte et ses fresques sous des angles inhabituels.

La journée à Bruxelles a permis la rencontre entre le MEP et les MEP, le Model European Parliament et les Members of European Parliament. ; certains n’avaient pas encore atteint la trentaine, un fait qui aura conforté l’ambition de certains délégués de suivre une carrière politique européenne. La délégation française pour sa part n’aura pas eu le plaisir de telles rencontres ; tous les parlementaires français contactés n’ont pu trouver de créneau disponible la rencontrer ; on ne peut que regretter qu’un pays fondateur de l’UE se soit ainsi distingué et surtout que les déléguées aient été privées d’une rencontre attendue.

Le MEP a été créé pour permettre à des lycéens de toute l’Europe d’expérimenter ce que sont le travail parlementaire, les débats, les jeux de pouvoir, les voies du consensus. Classiquement, les sessions sont organisées par des professeurs ou des responsables d’associations nationales d’un âge certain ; cette fois, tout était organisé par étudiants ou de jeunes actifs de moins de 25 ans, anciens participants de sessions du MEP. Tout cela a donné une couleur particulière à ce MEP ; les consignes étaient données par des gens qui avaient deux ans de plus que les participants ; le programme avait été conçu par des jeunes pour des jeunes ; il n’était pas fondamentalement différent dans ses composantes mais il l’était dans l’atmosphère qui régnait.

Pierre-Marie Imbert, professeur d’Histoire-Géographie