Une juste émulation suppose un climat d’entraide.

Dans le cadre scolaire, celle-ci s’apprend dès le plus jeune âge et revêt de multiples visages, parfois très cachés, mais elle commence toujours par l’attention accordée aux autres : le voisin ou la voisine absente pour laquelle on prépare le travail de chaque jour, l’explication redonnée à celui/celle qui en a besoin ou la constitution organisée de « binômes » exceptionnels, provisoires ou plus durables, entre jeunes d’une même classe ou bien entre aînés et plus jeunes.

Des 3èmes vont tous les jours au petit collège faire jouer les plus jeunes à l’heure du déjeuner, d’autres viennent « créer une atmosphère de calme et de silence » dans la bibliothèque où les CM1 et CM2 peuvent aller lire. Sollicités par leurs professeurs, jeunes du lycée ou prépas assurent un soutien scolaire.

Mais la dimension spirituelle n’est pas absente non plus de la maison : des parrains et marraines de confirmation soutiennent la préparation à ce sacrement pendant les semaines qui précèdent la cérémonie, ainsi se tissent des liens qui peuvent durer bien des années après le départ de Sainte-Marie !

 

« Qui veut progresser doit apprendre à vaincre son orgueil et à demander aux autres. » (H.F. Amiel)
Persuadés que la solidarité entre élèves est féconde et indispensable, nous proposons que les aînés du lycée aident les élèves du collège qui le souhaitent, pour une aide ponctuelle dans une matière ou en méthodologie. S’organiser, approfondir l’apprentissage des leçons, apprendre avec régularité, comprendre les énoncés sont autant de méthodes à acquérir ou à s’approprier durant les années collège.
Les professeurs sont très présents et disponibles pour aider leurs élèves de façon personnalisée. Pour certains cependant, l’accompagnement par un élève du lycée va au-delà de l’enseignement : des liens d’amitié peuvent se créer, on connaît les effets bénéfiques de l’affectif dans les progrès. Le modèle que représente le ou la jeune lycéen(ne) permet également à l’élève du collège de se projeter dans le futur proche.
Concrètement, lorsqu’une élève du collège nous sollicite pour être aidée ou que nous jugeons utile de mettre en place un tel binôme, nous nous attachons à trouver la meilleure adéquation en termes de résultats et d’affinités. Nous convenons alors d’un créneau hebdomadaire d’une heure, à la fin des cours généralement, pour que l’élève du lycée puisse aider celle de cinquième de façon régulière et efficace.
Quelle fierté pour nos aînés de constater que l’élève qu’ils suivent a progressé dans la matière qui lui posait des difficultés !
Une belle façon de grandir humainement, dans le respect de l’autre, et de vivre l’entraide chère à Madeleine Daniélou dans l’apprentissage.


Sabine Chauvet, responsable de division des Premières