De l’avantage d’étudier le grec 

 

Etudier le grec, c’est pénétrer dans les coulisses de la langue française. Dès l’apprentissage de l’alphabet, rapide, ludique, qui rend les élèves très fières de pouvoir prononcer cette belle langue, les nouvelles hellénistes comprennent pourquoi « théâtre », « rhume », « pharmacie » prennent un « h ». Dès les premiers mots, leur connaissance de l’étymologie s’enrichit : elles saisissent enfin le lien entre cinéma et la kinésithérapie, entre la télévision et le téléphérique, entre le fantôme, le fantasme, la fantaisie, les phases de la lune et… l’épiphanie. Comme il devient aisé de commenter le sous-titre de Ma Bohème de Rimbaud, « fantaisie ». 

Les L sauront gré au professeur de grec de leur avoir enseigné l’étymon de l’abbaye de Thélème, du mot « utopie », et l’origine de la théorie des humeurs qui rend ce pauvre Alceste « atrabilaire ».  Les ES partageront avec bonheur leur compréhension des mots « économie » ou « monopole », et les S ne seront pas en reste avec les « ennéagones », les « kilos » et les noms de leurs matières favorites, les « mathématiques », la « physique » et la « biologie ». 

Le grec ouvre donc toutes les portes de l’intelligence et de la connaissance, quel que soit le domaine jusqu’au sport (« niké » signifie « la victoire ») pratiqué la bouteille d’Hépar à la main (« hépar » signifie « le foie »). 

 

Le professeur de grec se réjouit de la surprise et de la joie de ses élèves dans leurs découvertes linguistisques, syntaxiques, littéraires et historiques. Le professeur de philosophie, quant à lui, savoure les références culturelles des élèves hellénistes et leur capacité à raisonner et à analyser à partir du sens des mots et de leur implicite. 

 

Apprendre le grec exerce également à la traduction, petit jeu logique et ludique qui permet de réfléchir à sa propre langue et qui oblige l’élève à se montrer rigoureuse. 

 

 

Les élèves elles-mêmes sont intarissables sur les vertus de cette langue. Elles ajoutent volontiers que, même si l’on n’aime pas le latin, on peut aimer le grec qui leur semble plus amusant. Enfin, elles rappellent souvent que le cours de grec, en petit effectif, les soude entre elles, et devient leur « respiration » parmi les autres matières. 

 

A Sainte-Marie, à partir de la classe de Troisième, les élèves peuvent choisir d’étudier le grec ancien en plus du latin. Quelle belle opportunité !

Le grec est une option qui rapporte beaucoup de points au baccalauréat. Les langues anciennes choisies en première option ont en effet un coefficient 3. Seules les notes supérieures à la moyenne sont prises en compte, le grec ne peut donc pas « faire baisser la moyenne ». Par ailleurs, l’épreuve, très facile, comporte un exercice de bonus noté sur 3. Autrement dit, on peut avoir 23/20 ! Ou passer de 17 à 20. 

 

Le grec est une langue que l’on peut présenter, par la suite, pour les concours d’écoles variées, y compris les écoles de commerce. Une élève ayant étudié le grec aura un dossier très valorisé par rapport à celle qui n’aura pas eu cette chance. 

D’un point de vue purement stratégique, l’étude du grec est donc un très bon atout. 

 

Les langues anciennes sont en voie de disparition. Apprendre deux langues anciennes (latin et grec) devient rarissime, alors que ce sont des matières complémentaires et essentielles à une solide formation. Profitez donc de la chance qui est offerte à votre fille !